Les moulins de Balzac

Les moulins de Balzac sont situés du côté de Pont-de-Ruan et ont été rendus célèbres grâce à moi, en quelque sorte, car je les ai longuement décrits dans mon roman Le Lys dans la Vallée. Ces moulins dateraient du milieu du XVIème siècle. Comme je le décrivais si bien, l’environnement des moulins est bucolique et pittoresque. Il dévoile des passes à poissons et déversoirs au milieu d’une nature verdoyante et boisée. 

Le Moulin Rouge
André Marcel Auguste Boucher, dit A.E.A.T, Le Moulin Rouge, cité par Balzac dans le “Lys dans la vallée”, époque Troisième République
10Fi205-0021 – Archives départementales d’Indre-et-Loire

Les moulins de Pont-de-Ruan ont été établis sur l’Indre entre le XIIème et le XIIIème siècle. Le premier, appelé « moulin de Roen », fut construit en 1192. Les seconds, situés de l’autre côté du pont qui marque la limite des deux communes, Artannes et Pont-de-Ruan, ont été construits en 1285. Ce sont d’abord des moulins à étoffe (que l’on appelle aussi des « foulons ») propriétés des archevêques de Tours, qui seront ensuite utilisés pour le blé vers 1370  sous le nom de « moulins Potard ».  

En 1835, je les décris dans mes ouvrages. De plus, les moulins des meuniers Gillet et Lambert à droite du pont, sont des moulins à farine tout comme ceux de l’autre côté de la rive de l’Indre.

Depuis l’Antiquité, les moulins participent à aider les hommes dans les travaux quotidiens difficiles ou demandant une force exceptionnelle, par exemple à tailler les pierres servant à construire des habitats. Aujourd’hui, mis en mouvement par une force manuelle, humaine, animale ou physique comme l’eau ou le vent, ils servent encore à moudre des céréales, à actionner des scieries, des métiers à tisser, pour le travail des métaux, pour actionner des pompes, et pour actionner des moulins à papier.

Ecraser, presser, scier, mélanger, tisser, hacher, pomper… lister la multitude de tâches, de productions ou fabrications pour lesquelles ils jouent un rôle central n’est pas chose aisée. On peut aussi y moudre des épices, par exemple, du sel, ou encore des fèves de cacao, voire du café… dont je ne cache pas ma grande consommation.

En 1910, l’un des moulins contribue à la production d’électricité pour les communes  d’Artannes  et de Pont de  Ruan, et il permet aujourd’hui de fournir de l’électricité pour 150 foyers, après une optimisation de ses performances. Jusqu’en 1972, les moulins seront utilisés pour fabriquer de la glace. Encore aujourd’hui les meules et leur mécanisme fonctionnent.

Le site des moulins devient un paysage classé en juin 1948 en tant que « Rives et moulins de l’Indre ».

C’est depuis 1993 que la commune de Pont-de-Ruan valorise le site. Des animations sont proposées au public pendant l’été comme des visites guidées, ainsi que des expositions d’art et des produits artisanaux locaux.

Bibliographie

  • GUICHANE Jacqueline, « Voyage annuel de la FDMF en Touraine », in Monde des Moulins, N°11, janvier 2005. Article consulté [en ligne]
  • Association des Moulins de Touraine, « Moulins de Pont de Ruan et d’Artannes », moulinsdetouraine.org. Article consulté [en ligne]
  • Fédération des Moulins de France, « Moulins de Balzac », fdmf.fr. Article consulté [en ligne]
  • DREAL Centre-Val de Loire, « Les fiches descriptives des sites classés et inscrits », centre-val-de-loire.developpement-durable.gouv.fr. Article consulté [en ligne