Les moulins de Balzac sont situés du côté de Pont-de-Ruan et ont été rendus célèbres grâce à moi, en quelque sorte, car je les ai longuement décrits dans mon roman Le Lys dans la Vallée. Ces moulins dateraient du milieu du XVIème siècle. Comme je le décrivais si bien, l’environnement des moulins est bucolique et pittoresque. Il dévoile des passes à poissons et déversoirs au milieu d’une nature verdoyante et boisée.
Les moulins de Pont-de-Ruan ont été établis sur l’Indre entre le XIIème et le XIIIème siècle. Le premier, appelé « moulin de Roen », fut construit en 1192. Les seconds, situés de l’autre côté du pont qui marque la limite des deux communes, Artannes et Pont-de-Ruan, ont été construits en 1285. Ce sont d’abord des moulins à étoffe (que l’on appelle aussi des « foulons ») propriétés des archevêques de Tours, qui seront ensuite utilisés pour le blé vers 1370 sous le nom de « moulins Potard ».
En 1835, je les décris dans mes ouvrages. De plus, les moulins des meuniers Gillet et Lambert à droite du pont, sont des moulins à farine tout comme ceux de l’autre côté de la rive de l’Indre.
Depuis l’Antiquité, les moulins participent à aider les hommes dans les travaux quotidiens difficiles ou demandant une force exceptionnelle, par exemple à tailler les pierres servant à construire des habitats. Aujourd’hui, mis en mouvement par une force manuelle, humaine, animale ou physique comme l’eau ou le vent, ils servent encore à moudre des céréales, à actionner des scieries, des métiers à tisser, pour le travail des métaux, pour actionner des pompes, et pour actionner des moulins à papier.
Ecraser, presser, scier, mélanger, tisser, hacher, pomper… lister la multitude de tâches, de productions ou fabrications pour lesquelles ils jouent un rôle central n’est pas chose aisée. On peut aussi y moudre des épices, par exemple, du sel, ou encore des fèves de cacao, voire du café… dont je ne cache pas ma grande consommation.