La barrière Saint-Éloi

Donc, un jeudi matin je sortis de Tours par la barrière Saint-Eloy, je traversai les ponts Saint-Sauveur, j’arrivai dans Poncher en levant le nez à chaque maison, et gagnai la route de Chinon. 

Honoré de Balzac, Le Lys dans la vallée, 1836

La barrière Saint-Éloi, ou porte Saint-Eloy, est le premier point de passage par lequel je passe pour me diriger vers Saché à pied. Elle est la porte sud-ouest de la muraille de Tours, proche de l’ancien prieuré Saint-Eloy et se situe à l’extrémité ouest du boulevard Béranger. C’était un passage obligatoire à qui voulait sortir ou entrer dans la ville qui était suivi d’un pont du même nom à l’extérieur de la muraille. Les différentes portes, ou barrières, de Tours se constituaient d’une grille de fer entourée de chaque côté de la rue par des bâtiments de l’octroi, c’est-à-dire la taxe du droit de passage des personnes, mais aussi du bétail et des marchandises. Après l’avoir passée, je dois me diriger vers les deux ponts Saint-Sauveur pour atteindre Poncher. 

Je me souviens aussi de la Tranchée, le pont situé sur un axe nord-sud de la ville de Tours, de la place Choiseul à la rue Royale, avec deux bâtiments de l’octroi construits sur la Tranchée elle-même et deux autres sur les quais. 

La Tranchée
Neurdein Frères, dit ND Phot., Tours – La Tranchée, 1904
10Fi261-1813Archives départementales d’Indre-et-Loire 

Bibliographie

  • LAURENCIN Michel, La Vie quotidienne du temps de Balzac, Hachette, Paris, 1980, p. 224. 
  • « Les octrois. Témoins de la vie quotidienne du passé tourangeau », Bibliothèques de la ville de Tours. [en ligne
  • PINOT de Villechenon Marie-Noëlle, TOULIER Bernard, MILTGEN Véronique, Ponts de Tours, traversée des fleuves et des ruaux du Moyen âge à nos jours, Musée des Beau-Arts de Tours, catalogue, 16 décembre 1978- 11 février 1979, Tours, 1978, p. 33. 
  • Section E1 de la Ville Perdue (1836) 6NUM10/261/013, Plan cadastral de la ville de Tours. [en ligne